Le Blogueur, cette semaine : Le choix d’adopter
26 NOVEMBRE 2010 À 13H30
Le Blogueur, cette semaine : Le choix d’adopter
Jusqu’où peut aller le « choix » d’un enfant, de son âge, de ses origines ou de sa couleur de peau, quand on souhaite adopter ?
- Le Blogueur se penche sur les réalités européennes d’un phénomène devenu glamour à Hollywood : l’adoption internationale et le droit de « choisir » son enfant. En Europe, les critères diffèrent d’un pays à l’autre.
Le Blogueur enquête en Espagne, grand pays adoptant qui accompagne paternellement les parents, en leur donnant entre autres le choix du pays d’origine de leur futur enfant.
En Grande-Bretagne au contraire, on évite l’adoption internationale afin de favoriser la proximité ethnique. La ressemblance entre les parents et l’enfant fait partie des critères permettant son adoption par le couple. L’adoption sans tabou ?
Quant à la Roumanie, longtemps premier vivier d’enfants dans le monde, elle interdit aujourd’hui à l’Europe l’adoption de ses enfants alors qu’elle en a 70 000 sur les bras… Au nom de la lutte contre le trafic d’enfants, peut-on refuser à toute une génération le droit d’être adoptée ? Car dans cette histoire, plus personne n’a le choix…
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Pas le choix : les enfants roumains interdits d’adoption internationale
Depuis 2001, les enfants roumains sont interdits d’adoption internationale. Pourtant ils sont encore nombreux à être abandonnés chaque année sans perspective de retrouver un foyer dans leur pays.
La Roumanie a instauré ce moratoire sur l’adoption en 2001 afin de lutter contre les accusations de trafic d’enfants et obtenir son adhésion à l’Union européenne en 2007. Elle assure avoir entre-temps construit un système d’accueil et d’éducation de qualité pour ses enfants sans-famille. Vincent a visité l’une des 250 « maisons familiales » que comptent la Roumanie, un type de structure capable d’accueillir 12 enfants maximum entre 2 et 18 ans. Ces établissements sont censés pallier à la difficulté de placer un enfant chez une assistante maternelle ou dans une famille d’accueil ( souvent en raison d’une situation « particulière » de l’enfant : un éventuel handicap, une famille éloignée, ou encore le succès relatif de ses placements précédents…)
On compte environ 10 000 abandons par an en Roumanie, c’est-à-dire presque autant que sous l’ère Ceausescu. Les causes de ces abandons sont multiples : misère économique, manque de moyens contraceptifs ou de politique de prévention des grossesses ou de l’abandon (comme sous Ceaucescu). Seules 16% des mairies, pourtant responsables de ce genre de programmes, les ont mis effectivement en place.
A cela s’ajoute le phénomène plus récent de l’abandon des enfants par l’un ou les deux parents partis travailler à l’étranger. Selon L’UNICEF, 350 000 enfants seraient concernés, 125 000 selon le gouvernement roumain.
Au final, environ 71 000 enfants roumains seraient aujourd’hui sous la tutelle du système de protection de l’enfance. De quoi faire pression sur le gouvernement pour la relance des adoptions internationales…
Mais le gouvernement n’en a pas très envie :
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