Pressions diplomatiques (27.000 paid by Belgian Government to orphanage)
Pressions diplomatiques
Parallèlement, à cette époque, le ministre Madrane et le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR) usent de tous les moyens diplomatiques pour forcer la venue des enfants en Belgique. Certaines familles commencent à perdre patiente et décident de ne plus payer.
C'est dans ce cadre que la Fédération Wallonie-Bruxelles effectue un versement de 27.000 euros à l'orphelinat via "son organisme d'adoption agréé", nous précise le cabinet. Des retours inquiétants leur parviennent du Congo et les enfants ne s'y trouveraient plus dans des conditions optimales.
Mais les pressions diplomatiques des deux ministres font leur effet et les onze enfants arrivent finalement en Belgique en novembre 2015. Mais entre-temps, le parquet fédéral lance une enquête sur la directrice de l'orphelinat, la fameuse J.M.L..
Trois dossiers sur onze posent problème: relance de l'enquête
Il s'avère en effet que de ces onze enfants, trois cas ne répondraient pas aux conditions légales pour faire l'objet d'une adoption internationale et ces enfants seraient maintenant recherchés par les autorités congolaises. "Ces trois enfants sont pris en charge par les sections jeunesse des parquets locaux compétents afin de mettre en œuvre les mesures protectionnelles adéquates", précise le parquet.
Le réseau qui tourne autour de la juriste belgo-congolaise aurait ainsi fait kidnapper et détenir des enfants. Lorsque les familles adoptives belges étaient prêtes à mettre une grosse somme d'argent, l'adoption était ainsi favorisée. Le parquet fédéral parle maintenant de 60 adoptions dont la procédure n'aurait pas été respectée correctement. Et certains de ces enfants pourraient même ne pas être orphelins du tout.
C'est à se niveau que l'enquête et les perquisitions qui ont lieu jeudi doivent faire la lumière et c'est dans ce cadre que J.M.L. a été privée de liberté. Le parquet précise enfin que "dans l’intérêt de l’enquête et dans l’intérêt supérieur des enfants, aucun autre renseignement ou précision supplémentaire ne sera donné à l’heure actuelle."
On en est là aujourd'hui. Concernant les perquisitions dans son cabinet, le ministre Madrane a encore précisé que "s'il s'avère que des erreurs ont été commises par l'administration, je prendrai les mesures nécessaires".
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