Seven adopted children stranded in Kinshasa
President Kabila has declared a one-year moratorium on adoptions of Congolese children. Seven Belgian couples take turns in Kinshasa while waiting for permission to return to Belgium with their children. Hope is dwindling ...
Lhe summer 2013, Thérèse, a young grandmother, showed us the photo of her grandson, a little Congolese: “ Here is Harry, by the end of the year, he will be with us . "
Since then, the happy wait has turned into doubt, into uncertainties, and it is now sorrow that prevails: neither Harry nor the six other orphans in Kinshasa will fly to Belgium, not immediately in any case.
It was on November 30 that Madeleine, Harry's mother, arrived in Kinshasa, thinking she had reached the end of the "obstacle course". This had lasted seven years of a complex and meticulous adoption procedure.
You must be declared eligible as an adoptive parent, identify the child, verify if it is indeed an orphan and finally obtain a favorable judgment, in Congo and Belgium.
All this being acquired, it is a little Harry 100% Belgian who was waiting for his parents at the Tumaini orphanage in Kinshasa.
Arriving in Kinshasa, Harry's parents discovered three other couples who had arrived the previous week, who communicated the sad news to them: the children were stranded!
What had happened? From the Congolese point of view, this measure responded to a one-year moratorium on adoptions, decreed by the Head of State in person, exasperated by the revelation of various scandals (children bought and taken to the United States and Canada, girls in prostitution) and forced to face pressure, especially North America, to open adoption to same-sex couples, a prospect that offends Congolese opinion.
Eager to see more clearly, President Kabila decided to temporarily block all adoptions, regardless of the host country and the progress of the procedure.
The parents, with their adopted children, were accommodated in January by the Belgian embassy and supported by the consular services. In addition, the oldest children were allowed to attend the Belgian lycée free of charge.
Since the start of the year, seven couples have taken turns with children who are legally theirs and with whom they have built deep emotional relationships. But professional constraints are heavy and most of the “adopters” have reached the end of their parental leave and exhausted their 2013 and 2014 holidays; some had to face the ultimatums of their employer, others even lost their jobs.
In the embassy district, where they frequent small businesses, these parents are known, appreciated and complained too.
The Belgian authorities are concerned about their case: messages were sent by the office of Prime Minister Elio Di Rupo and Foreign Minister Didier Reynders raised the subject. Twice, addressing the Head of State " as a father ... ", the Minister of Cooperation Jean-Pascal Labille spoke directly with President Kabila.
And on several occasions, the parents, summoned to be discreet, not to confide their doubts and their grief to anyone, believed that a solution would be found.
All these hopes today are dwindling: at the end of the means, of available time, the parents are preparing to return to Belgium, knowing that these children, their children, will have to return to their orphanage and resume an expectation of which no one sees the end. 'issue
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Le président Kabila a décrété un moratoire d’un an sur les adoptions d’enfants congolais. Sept couples belges se relaient à Kinshasa en attendant l’autorisation de rentrer en Belgique avec leurs enfants. L’espoir s’amenuise…
L’été 2013, Thérèse, une jeune grand-mère, nous montrait la photo de son petit-fils, un petit Congolais : « Voici Harry, d’ici la fin de l’année, il sera avec nous. »
Depuis, l’attente heureuse s’est transformée en doute, en incertitudes, et c’est désormais le chagrin qui l’emporte : ni Harry ni les six autres orphelins de Kinshasa ne s’envoleront pour la Belgique, pas dans l’immédiat en tout cas.
C’est le 30 novembre dernier que Madeleine, la maman de Harry, était arrivée à Kinshasa, pensant être arrivée au terme du « parcours du combattant ». Celui-ci avait duré sept ans d’une procédure d’adoption complexe et minutieuse.
Il faut être déclaré éligible comme parent adoptif, identifier l’enfant, vérifier s’il s’agit bien d’un orphelin et enfin obtenir un jugement favorable, au Congo et en Belgique.
Tout cela étant acquis, c’est un petit Harry 100 % belge qui attendait ses parents à l’orphelinat Tumaini de Kinshasa.
Débarquant à Kinshasa, les parents de Harry découvrirent trois autres couples arrivés la semaine précédente, qui leur communiquèrent la triste nouvelle : les enfants étaient bloqués !
Que s’était-il passé ? Du point de vue congolais, cette mesure répondait à un moratoire d’un an sur les adoptions, décrété par le chef de l’Etat en personne, excédé par la révélation de divers scandales (des enfants achetés et emmenés vers les Etats-unis et le Canada, des filles livrées à la prostitution) et obligé de faire face à des pressions, surtout nord-américaines, visant à ouvrir l’adoption aux couples homosexuels, une perspective qui heurte l’opinion congolaise.
Désireux d’y voir plus clair, le président Kabila décida de bloquer momentanément toutes les adoptions, quels que soient le pays d’accueil et l’état d’avancement de la procédure.
Les parents, avec leurs enfants adoptés, furent logés dès janvier par l’ambassade de Belgique et soutenus par les services consulaires. En outre, les enfants les plus âgés furent autorisés à fréquenter gratuitement le lycée belge.
Depuis le début de l’année, sept couples se relaient ainsi auprès d’enfants qui sont juridiquement les leurs et avec lesquels ils ont construit de profondes relations affectives. Mais les contraintes professionnelles sont pesantes et la plupart des « adoptants » sont arrivés au bout de leurs congés parentaux et épuisé leurs vacances de 2013 et 2014 ; certains ont dû faire face aux ultimatums de leur employeur, d’autres ont même perdu leur travail.
Dans le quartier de l’ambassade, où ils fréquentent les petits commerces, ces parents sont connus, appréciés, plaints aussi.
Les autorités belges se sont souciées de leur cas : des messages ont été envoyés par le cabinet du Premier ministre Elio Di Rupo et le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a soulevé le sujet. Par deux fois, s’adressant au chef de l’Etat « en tant que père… », le ministre de la Coopération Jean-Pascal Labille s’est entretenu directement avec le président Kabila.
Et à plusieurs reprises, les parents, sommés de se montrer discrets, de ne confier à personne leurs doutes et leur chagrin, ont cru qu’une solution serait trouvée.
Tous ces espoirs aujourd’hui s’amenuisent : à bout de moyens, de temps disponible, les parents se préparent à rentrer en Belgique, sachant que ces enfants, leurs enfants, devront retourner dans leur orphelinat et reprendre une attente dont nul ne voit l’issue…
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