De Combret/Cavada - European Parliament press release Adoption internationale en Roumanie
Adoption internationale en Roumanie
Communiqué de presse de Jean-Marie Cavada et Claire Gibault - 13.06.06
Claire Gibault et Jean-Marie Cavada, tout deux députés européens, ont organisé aujourd'hui au Parlement européen une réunion pour confirmer leur opposition à la politique d'interdiction de l'adoption internationale en Roumanie.
Evoquant la situation en Roumanie, où plus de 9000 enfants sont encore abandonnés chaque année selon un rapport de l'UNICEF, Jean-Marie Cavada a dénoncé "l'aveuglement institutionnel et la complaisance politique" qui ont conduit à l'interdiction de l'adoption internationale dans ce pays en 2005, alors qu'elle représente la seule chance pour ces enfants de trouver une vraie famille. Claire Gibault a tenu à lire un message de M. Poupard, représentant de l'UNICEF en Roumanie, déclarant que "le nombre d'abandons n'a pas baissé de manière significative au cours des 10 dernières années".
François de Combret, Vice-président de CARE France, et Fondateur de l'association SERA (Solidarité Enfants Roumanie Abandonnés), a voulu rappeler que le placement en famille d'accueil, s'il est un progrès par rapport à l'institutionnalisation, ne doit pas devenir "une fin en soi". "La Roumanie a fait d'énormes progrès, mais les abandons de nouveau-nés continuent et en ce sens l'adoption internationale doit être rétablie. Il y va du bonheur de milliers d'enfants" a-t-il ajouté.
Janice Peyré, Présidente de l'association Enfance et Familles d'adoption, a elle déclaré: "Une Europe qui encourage les mouvements des biens et des personnes pour des raisons essentiellement économiques mais qui accepterait que puissent être interdits de circulation des enfants pour leur propre bonheur ne sera jamais une Europe telle que la rêvait ses fondateurs".
Jean-Marie Cavada et Claire Gibault demandent au gouvernement roumain de modifier leur politique de protection de l'enfance en ayant pour considération primordiale l'intérêt supérieur de l'enfant et non "la satisfaction des dirigeants bruxellois".