La France tente de s'adapter à la baisse de l'adoption
La France tente de s'adapter à la baisse de l'adoption
Aujourd'hui, moins d'une famille candidate sur sept recueille un enfant.
Par Agnès Leclair
Publié le 25/11/2009 à 08:42, mis à jour le 25/11/2009 à 08:43
Le profil des enfants proposés à l'adoption a changé. Ces derniers ont souvent 5 ans et plus, font partie de fratries ou présentent des pathologies. AFP
Avec toujours plus de parents candidats et toujours moins d'enfants à accueillir, le contexte de l'adoption internationale se tend chaque année un peu plus. Pour plus de transparence et d'efficacité, la France s'est dotée mardi d'une «convention d'objectifs et de gestion» signée par l'AFA (Agence française d'adoption), la secrétaire d'État à la Famille, les ministres des Affaires étrangères et du Budget. Elle vise pour les années 2009, 2010 et 2011 à favoriser l'action de l'AFA dans les pays d'origine des enfants mais aussi «d'accompagner au mieux les familles dans ce véritable parcours du combattant», a souligné Bernard Kouchner .
Accompagnement de parents parfois perdus
«Sur les 30 000 candidats titulaires d'un agrément, seuls 4 000 ont vu leur rêve se réaliser en 2008. Moins d'un sur sept», a rappelé le ministre des Affaires étrangères. Des chiffres fondés sur les 3 271 adoptions internationales effectuées l'année dernière et qui placent la France au troisième rang des pays d'accueil derrière les États-Unis et l'Italie. Les derniers chiffres de 2009 laissent par ailleurs entrevoir une nouvelle baisse de ces adoptions, de l'ordre de 7 à 8 %. Face à cette «contraction» de l'adoption internationale, Bernard Kouchner se défend néanmoins de vouloir faire du chiffre. Il s'agit avant tout «d'adopter mieux» prône le ministre. Tous les intervenants l'ont rappelé mardi, le profil des enfants proposés à l'adoption a changé. Ces derniers ont souvent 5 ans et plus, font partie de fratries ou présentent des pathologies. L'attente pour un petit de moins de 3 ans est désormais très longue, a prévenu le ministre. Un pays comme l'Italie se serait mieux adapté à cette nouvelle donne avec un pourcentage de 55 % de bambins de plus de 5 ans recueillis pour l'année 2008.
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Pour Nadine Morano, la convention devrait également permettre d'harmoniser le dispositif de fonctionnement de l'AFA et d'améliorer le suivi et l'accompagnement de parents parfois perdus. Cette convention augure enfin d'autres accords avec les 41 organismes autorisés pour l'adoption (OAA) français, ces associations privées qui gère également les dossiers de demande des familles. C'est en tout cas le souhait de Bernard Kouchner. Et pourquoi ne pas réfléchir à l'arrêt des adoptions individuelles en France, ces démarches effectuées par les parents sans l'appui d'aucun organisme, a lancé le ministre. Un débat controversé car la fin de ce procédé ferait encore baisser les chiffres. En effet, ces actions individuelles représentent aujourd'hui un tiers des adoptions réalisées en France.
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